CaveauNoir

Rêves mortuaires

Dimanche 11 avril 2010 à 22:54

Nous voici dans une cave. Quelques meubles sont casés dans les coins, des fauteuils confortables de couleur sombres se tiennent sagement au milieu de la pièce.

Eclairée à la cire seulement, les bougeoirs d'argent sont posés à même le sol. De la paperasse traine un peu partout, ainsi que des signes mystérieux, des traces de sang, de la cire noire gâchant l'écriture de certains parchemins.

Assise au milieu de tout cela, devant un des fauteuil sans pour autant s'y installer, je croise mes jambes, contemple le désastre. M'y plait. L'adopte.

Et vous conterai mes esprits et mes histoires, issue de ce monde chaotique où mes pensées se perdent aussi bien que les grains de poussières par ici ...



Mercredi 14 avril 2010 à 15:25

Lune avide de sang
D'un éclat rougeoyant,
Noyée dans ton étang
Prenant couleur argent..

Pendu dans le vide,
sur l'eau qu'une ride;
Empreinte d'une larme
Tombe en un vacarme

Assourdissant de peurs,
Le calme de l'horreur
Attendrit la noirceur
En écoulant les pleurs,

La lune dans la nuit
Attire les ennuis;
Se delecte de toi
Te faisant perdre foi...

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Vendredi 23 avril 2010 à 19:04



Je ne réagis plus sous la pluie, mes cheveux gouttent dans mon cou.

J'ai peur.

Mes habits sont trempés, collants. Comme un poids qui s'enfonce, comme le froid qui s'annonce.

J'ai peur de moi.
De mes bêtises, mon comportement. De faillir, de manquer à quelque chose. J'ai peur de décevoir, j'ai peur m'émouvoir, à rester dans le noir.
Je me sais capable du pire, la fatigue m'emporte avec elle, comme cette folie qui m'enserre et me coule sous la pluie.

les perles d'eau me délavent, me prennent toutes couleurs, et le sol devient arc en ciel, le décor se colore, seule en ce théâtre de phrases je suis l'ombre, fade, transparente ou tache mouvante.

J'ai peur, de vous.
qu'Il parte, que vous soyez tristes, on manque de quelque chose,  .que vous perdez votre voie, votre vie, vos rêves ou que sais-je encore.

Et j'inonde, d'émotions, le coeur lourd, l'esprit léger. Je suis ici et j'aimerai m'évader. Puis revenir comme si de rien n'était, vous retrouver. J'inonde et me noie dans cette eau salée, enrichie de couleur où je fais défaut, ma noirceur de pardonne pas, alors tombe les larmes dans cet océan de sentiments.

J'aimerai parfois ne plus avoir de coeur ou d'esprit. j'aimerai être solide. Positiver pour moi comme je le fais pour les autres. J'aimerai m'oublier.. Je ne devrais pas aimer cette tristesse qui m'attire. Je, je, Je. Quel égoïsme.  Penser vers autre chose, au soleil qui tardivement se couche, aux étoiles que je chérit, à la lune endormie... A l'air chaud sur ma peau, à ses caresses et baisers, je n'ai que trop de défauts et m'aveugle à rêver ...

Je me fais peur, je me fais peur, je me fais peur ...




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Vendredi 23 avril 2010 à 21:51

 

Enlacés dans la nuit

Deux amants loin s’enfuient

De leurs soucis et oublient

En s’aimant à l’abris,

 

Au Couffin de soie noire

Où ils n’oseraient croire

Ne serait-ce qu’un soir,

A la fin de l’espoir.

 

Et leurs beaux yeux s’emmêlent ,

Les sentiments n’ont  d’ailes

Pourtant volent et martèlent

Les cœurs en la chapelle

 

Où le couffin de soie

Posé sur l’autel, noie

Ces deux là sans émoi,

Qui s’éteignaient sans voix …

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Dimanche 2 mai 2010 à 23:11

c'est comme si les soucis s'engluaient au fond de ma gorge endolorie,
comme si une porte se fermait pour ne jamais se rouvrir.
Ses messages me blessent, son absence me pèse,
qui peut esperer un jour remplacer un ami?
Nous nous étions dis, après tout ce temps, nous aurions à jamais tenu.
Qui se douterai d'un éloignement, d'une âme en perdition?


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Je souffre.
Cette douleur parfois me fait du bien.
Souffrir me fait du bien, à la surface mais au fond de moi même,
la souffrance et la douleur sont bien telles et non plaisir souhaité.
Elle me consume, m'enflamme, m'enlace, m'étouffe.

Mes yeux brillent puis s'éteignent, je vois ma peau qui saigne ...
souviens toi notre entre-aide, souviens toi ces malaises,
ces folies et ces braises autour de nos corps endoliris
par toutes ces paroles qui n'en restaient qu'a cela,
et pourtant nous confortaient dans une douce aura
d'imaginaire, de rêves, et tous ces mets d'au-delà
créant chez nous un mal quand la réalité apparaitra.

Quatre touches de pianos.
Ces idées mélangées,
Et toujours ces pensées
tournées vers lui.

Celui qui arrive à me faire oublier
Tout ce pourquoi je suis apeurée,
même l'être noyé dans l'eau
de mes larmes ou un reflet luit,

Un reflet chaotique,
tout comme mon esprit,
Un reflet lunatique...



J'aimerai là me promener dans la nuit. Comme je suis restée vendredi, un moment sous les étoiles, seule accompagnée de ma mère. Lune argentée, astre adoré. Eternelle demeure ta beauté, tu m'en vois aveuglée, hypnoptisée. Si peu subsistent, sinon lui à mes cotés. Lune argentée, astre adoré. Puisses-tu m'aider à blanchir mes envies, à soulever toutes ces nuits ces cauchemars qui me hantent, tous aussi sanglants et cette flagrante noirceur qui m'absorbe ne fait que m'envahir peu à peu. Tes rayons me réchauffent par son froid bienveillant, toutes les ombres s'en iront dans vos bras si réconfortants, que je ne voudrais à jamais échapper ...

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